Adopter les bons réflexes face à la faune sauvage en difficulté
Les chouettes hulottes
La Chouette hulotte (Strix aluco) est un rapace nocturne reconnaissable à ses grands yeux ronds et noirs, ainsi qu'à son plumage dit cryptique pouvant être roux ou gris. Globalement, les populations de Chouettes hulottes se portent bien, mais la destruction d’arbres morts, où elle niche, et les collisions routières sont les principales menaces auxquelles elle doit faire face (Baudvin et Jouaire, 2003).
Une Chouette hulotte adulte en détresse est facilement reconnaissable. Si l’individu a été trouvé en bord de route, s’il ne s’enfuit pas à votre approche, si une blessure est clairement visible ou s’il ne s’envole pas, alors il a besoin d’une prise en charge immédiate.
Il est fréquent que les jeunes, devenus trop grands pour le nid, sautent de ce dernier avant de savoir voler. Leur duvet épais les protège de la chute, et ils terminent leur apprentissage directement au sol, toujours en étant nourris par leurs parents la nuit. Un poussin de Chouette hulotte retrouvé seul en journée n’est donc pas forcément en détresse ! Si vous faites face à ce genre de situation, vérifiez tout d’abord son état de santé. S’il présente des blessures, s’il a les yeux fermés, s’il semble amorphe, si des mouches lui tournent autour, ou s’il est maigre (bréchet saillant), alors il a besoin d’une prise en charge.
En revanche, si le jeune a l’air d’être en bonne santé, laissez-le là où vous l’avez trouvé, ou éloignez-le d’une vingtaine de mètres maximum pour le protéger d’éventuels dangers, et revenez 24 heures plus tard pour voir si son état de santé a changé. S’il paraît toujours en forme, c’est que ses parents s’en occupent toujours. Dans le cas contraire, il aura besoin d’une prise en charge.
Dans tous les cas, ne donnez jamais à boire ni à manger, que ce soit à un adulte en détresse ou à un jeune. Cela pourrait fortement impacter leur survie.
Bibliographie : Les causes de mortalité chez les chouettes hulottes adultes strix aluco dans quelques forêts de Bourgogne, Baudvin et Jouaire, 2003, Vol 71, Num 2, pp 221-226
